jeudi 24 mai 2007

Les (pou)Belles images


Il ne suffit pas de dire que l'on a transformé une poubelle en Camera Obscura munie d'un sténopé et de raconter que l'on a fait des images avec !
Encore faut-il le prouver!
Donc pour les petits curieux, voici ce qu'on a obtenu comme images au cours de ce stage.

La taille de la poubelle permettait de mettre une émulsion sensible d'environ 40 sur 80 cm.
Donc, à moins de faire une mosaïque de plan-films 4 x 5 inches - ce qui ne serait pas inintéressant au demeurant-, la solution était d'utiliser du papier.
Par chance, Arnaud avait dans son escarcelle du papier noir et blanc en rouleau de 24 cm de large.
Nous avons donc découpé deux bandes de 80 cm que nous avons scotchées l'une à côté de l'autre à l'intérieur de la poubelle.
C'est pourquoi vous verrez à chaque fois une ligne verticale au milieu des images.

La première image, à titre d'essai, a été réalisée dans la cour du Centre Culturel et montre le bâtiment qui abritera la Capsule, future résidence de photographe. La chose est tellement rare qu'il faut signaler son existence !


Pour la seconde image nous nous sommes aventurés un peu plus loin, jusqu'au carrefour. La poubelle était vraiment très au bord et il fallait la tenir pour qu'elle ne "s'envole" pas au passage des voitures, camions et autres autobus!
La circulation était "dense mais fluide" comme on dit à FIP... c'est bien en raison de cette fluïdité qu'aun engin motorisé n'est visible. Seules quelques traces suggèrent leur passage.








Pour finir, nous sommes allés un peu plus loin encore dans un lotissement en construction où nous avons découvert ce terrain vague avec un gros bloc de béton au milieu.
Le format de la poubelle nous donnant quelque chose se rapprochant du panoramique, nous avons décidé ici de l'essayer non plus avec la poubelle en position normale, debout, mais en la couchant. Pendant la pose de plusieurs minutes nous avons grimpé tour à tour sur le bloc de béton.
Vous avez donc en prime un portrait de groupe!

lundi 21 mai 2007

Quelques images en couleurs de la JMPS

Chose promise, chose due!
Voici enfin quelques ektas réalisés pour le Pinhole day.
Je n'ai pas encore décidé de ce que j'allais mettre sur le site du WWPD, alors si vous avez une idée...

Dans le parc du Bourget, pendant qu'Arnaud et Jean-Claude montaient le cyclope, il y avait un spectacle avec quelques jongleurs. En voici un qui s'échauffait devant des spectateurs déjà très attentifs.






Qui dit parc, dit herbe et petites fleurs, des paquerettes en l'occurence. Appareil au ras du sol avec pomme de pin en premier plan. Bon, OK, c'est moi qui l'ai mise là pour éviter de n'avoir que de la verdure...






Le mot photo du mois de mai étant le rouge, j'ai profité de la présence d'une voiture de la bonne couleur... N'oubliez pas d'aller voir le blog - en lien dans la colonne d'à côté!






Enfin, un tag plein de couleurs le long du chemin "sauvage" qui menait à la voie ferrée.

dimanche 20 mai 2007

Elise et son sténopé




Comme l'an dernier j'ai fait un stage de sténopé avec les élèves du cours photo du Centre Culturel André Malraux. L'année passée je leur avais fait construire leur propre sténopé en partant d'une boïte qu'ils avaient apportés. Pour varier un peu cette année, il était plutôt question d'avoir une grande boîte commune.
Il a malheureusement été impossible de se procurer de ces grandes boîtes de conserve utilisées par les collectivités. Alors j'ai décidé de procéder à un détournement de bien municipal ! Une des poubelles du Centre Culturel allait devenir chambre noire !



Il suffisait donc - après l'avoir bien nettoyée- de faire un trou dans le plastique pour coller le sténopé fait dans le métal d'une bobine de film 24 x 26 et de bomber l'intérieur en noir !





Voici donc Elise et son sténopé grand luxe puisqu'il n'est pas nécessaire de le porter, il y a des roulettes!



















Et les passants se demandent ce qui se passe...
Mais c'est une réunion autour d'un tas de gravats!








Le seul inconvénient est que cette chambre noire n'autorise qu'une sule prise de vue à la fois !
Et pas question de changer la surface sensible dans un manchon chargeur! A moins que ce ne soit le Cyclope...
Donc, retour obligatoire à la case départ...


vendredi 18 mai 2007

Le petit dernier



Ben, voilà ! j’ai craqué !
Samedi dernier il y avait un vide-grenier organisé rue Caulaincourt.
Justement je passe par là quand je promène Billy. Comme d’habitude il y avait plus de brocanteurs « professionnels » que de gens du « crû » pour vendre leurs vieilleries… Mais j’espérais tout de même trouver de vieux boîtiers plastiques que j’aurais transformé en… sténopé… histoire de changer ! Mais hélas rien ! C’est à croire que les enfants n’ont plus que des numériques depuis belle lurette pour accompagner leurs sempiternelles poupées Barbie et leurs jeux vidéos obsolètes. Mais ces jeux se vendent, tout comme les rollers et les Barbies. Il y a donc une vie en dehors d’e-bay ! Mais, pour revenir à ce qui m’intéressait, pas la moindre boîte à se mettre sous la main. Une exception cependant, un papy pro vendait -outre un daguerréotype de 1840 dans son cadre à 120 € (fallait pas l’acheter car il était déjà dans un sale état et exposé au grand soleil je ne donnais pas cher de sa survie le soir même)- donc le papy vendait un joli petit Kodak junior 620. Il en demandait 40 €. J’ai donc bien examiné l’engin, l’ai ouvert, regardé l’objectif, fait fonctionner l’obturateur… tout avait l’air nickel ! Mais je n’avais pas mon porte-monnaie. Je lui ai donc demandé de me le mettre de côté.

De retour à la maison, je regarde vite fait sur le site de Sylvain Halgand (http://www.collection-appareils.com/) pour apprendre que ce petit bijoux était fabriqué entre 1935 et 1937. Ce n’est pas une rareté, bien sûr, mais je ne cours pas après ces choses là, alors peu importe. Il était dans un bel état et possédait ses deux bobines de 620. Donc, après avoir dit au papy qu’on ne pouvait plus faire de photos avec puisque ce n’était plus le même format (je sais, j’ai menti ! pas sur le format, mais sur le fait qu’on ne pouvait plus s’en servir) il m’a baissé le prix à 35 € ce qui me semble quand même suffisant pour un Kodak junior.

Alors donc, le voilà !





Presque sous toutes les coutures

Il est pourvu d'un objectif anastigmat de 105 mm, donc focale normale pour ce format 6 x 9, qui ouvre à f.6,3, ce qui n'est pas énorme.
Les vitesses possibles ne correspondent pas à nos vitesses normalisées, mais c'est l'époque de sa création qui veut ça; on trouve donc le 1/25, le 1/50, et le 1/100 comme vitesse maximale. En plus on a la pose B et la pose T ce qui peut se révéler très pratique en cas de pose longue.
Mais bien sûr toutes ces données techniques ne sont rien tant qu'on n'a pas testé !







Voilà les résultats.
Les prises de vues ont été faites à l'Abbaye de Noirlac. Le viseur-loupe est assez peu pratique, où tout au moins faut-il avoir l'habitude de s'en servir ce qui n'est pas mon cas; en fait je devinais plutôt que je ne voyais dedans! Quant au viseur-cadre externe, c'est certes pratique car on y voit très bien mais il vaut mieux ne pas compter sur lui pour être sûr d'avoir une bonne composition...






Toutes les prise de vues ont été effectuées au 1/50 à f.8 en appliquant la bonne vieille règle des f.16. J'ai quand même comparé avec ma cellule à main, et... c'était bon !
Pour déclencher, la position des mains demande également une petite habitude. Donc je crois avoir fait quelques petits bougés, même lorsque l'appareil était posé ! A revoir donc, et pourquoi pas avec un déclencheur souple...


Evidemment, et je suppose que vous l'aurez noté car c'est visible même via le web, côté piqué, c'est pas vraiment ça ! On est bien loin de la définition d'une optique Leitz, Schneider ou Rodenstock !
Et est-ce vraiment "mieux" que du sténopé ?
Ca reste à voir!
Mais le petit côté rétro est assez sympathique et pour emporter dans un sac ce n'est pas bien lourd... Alors pourquoi pas, pour le fun, sans cellule, pour faire "com' dans l'temps"

samedi 5 mai 2007

Photographie au sténopé

Voici quelques jours que je vous bassine avec le sténopé, mais peut-être ne savez-vous pas exactement de quoi il s'agit.
(Là, je pense à toi, mon petit frère !)
Je vous mets donc en ligne un petit texte que j'ai écris il y a 2 ou 3 ans pour expliquer succinctement la chose à mes stagiaires, souvent adolescents, qui ont quelques notions de photographie.


Qu’est-ce qu’un sténopé ?
Le mot français sténopé est formé de deux racines grecques qui signifient trou étroit. L’équivalent anglais se dit pinhole, traduit par trou d’épingle.
Un sténopé est donc un tout petit trou percé par la pointe d’une épingle.

Le sténopé et la photographie
Le principe de la formation d’une image par projection à travers un petit trou est connu depuis l’antiquité. La première Camera Obscura (chambre noire) dessinée par Léonard de Vinci reprenait ce principe pour visualiser l’image d’un paysage. Cette boîte était en fait un ancêtre de l’appareil photographique ; il manquait alors l’objectif composé de lentilles et la surface sensible pour enregistrer l’image. Les premiers objectifs, d’abord à une seule lentille, sont apparus au XVIe siècle. Ils permettaient d’avoir une image plus lumineuse et plus nette. Les camera obscura se firent alors plus imposantes mais transportables et de nombreux peintres s’en servirent pour esquisser leurs paysages. Les premières possibilités d’enregistrement puis de reproductibilité d’une image sont dues d’abord à Nicéphore Niépce, puis Daguerre, enfin Henri Fox-Talbot au milieu du XIXe siècle. L’utilisation d’un petit trou était alors totalement délaissée au profit de l’objectif. Vers la fin du XIXe siècle cependant, les Pictorialistes remirent quelque peu le sténopé à l’honneur. Mais ce mouvement artistique n’eut pas de suite après la Première guerre mondiale et la photographie au sténopé tomba dans l’oubli. Dans les années 1960-1970, le mouvement artistique Italien Arte Povera (art pauvre) se réappropria l’usage du sténopé. Au milieu des années 70 la publication du livre « Pinhole photography, rediscovery of a historical technique » de Eric Renner aux Etats-Unis marqua le renouveau de cette pratique (la troisième édition est sortie il y a quelques mois).



Avantages et inconvénients de la photographie au sténopé

Dans la photographie au sténopé, chaque qualité est en même temps un défaut… et réciproquement !
• Le coût
Concernant le matériel nécessaire à cette pratique, il suffit d’un investissement de quelques euros… au départ. Une boîte, de la peinture noire, une feuille d’aluminium, une aiguille et un peu d’habileté manuelle suffisent. Mais il existe aussi des boîtes en bois, très belles, vendues dans certaines officines spécialisées… ce n’est pas le même prix et il faut se contenter des formats imposés.
Les émulsions utilisées offrent les mêmes variations : le simple papier photographique ne coûte pas bien cher, de même que quelques pellicules en format courant (135 ou 120) mais si l’on commence à vouloir envisager des formats plus importants avec l’usage de plans-films, la note commence à grimper sérieusement !
• La netteté de l’image
Partisans et détracteurs du sténopé s’accrochent volontiers sur cette notion. Le sténopé produit une image qui n’est ni nette ni floue. Elle a simplement la même netteté – ou le même flou - sur toutes les parties de l’image, des plus proches aux plus lointaines. La profondeur de champ est la plus importante qui soit puisqu’elle va de Zéro à l’Infini ! On accepte ou on refuse, on aime ou on n’aime pas !
• Le temps de pose
Il n’est pas envisageable d’utiliser un appareil à sténopé pour faire du reportage ! mais bien sûr tout dépend de la notion que l’on a du reportage ! Ce qui est sûr, c’est qu’il est impossible d’effectuer un instantané ! D’une part, en raison du très faible diamètre du trou par lequel la lumière passe pour impressionner l’émulsion -et a fortiori si cette émulsion est du papier photo- d’autre part, dans la très grande majorité des cas, les boîtes ne comportent pas d’obturateur capable d’effectuer des fractions de secondes. Les temps de pose sont donc au minimum de l’ordre de la seconde, atteignent et dépassent fréquemment la minute, peuvent même être de l’ordre de l’heure voire des heures en cas de prise de vue nocturne… La photographie au sténopé est donc une action réfléchie !
• Les aberrations optiques
En l’absence de tout système optique, il est évident que certaines aberrations optiques ne peuvent être présentes. Pas de déformation en coussinet ou en barillet, donc, même lorsque la focale est de type grand angulaire ! Cela ne résout cependant pas le phénomène de diffraction qui existe malgré tout, en particulier lorsque le trou est extrêmement petit ; mais il devient intéressant de jouer avec lorsque l’on se place légèrement à contre-jour…

Au-delà des considérations techniques, les principaux intérêts de la photographie au sténopé résident dans les points suivants :
Une mise en œuvre simple et peu coûteuse d’un appareil souvent léger.
La possibilité de créer des images de grands formats à un coût moindre.
La création d’appareils aux formes, soit les plus simples, soit inusités engendrant des anamorphoses, des superpositions… la porte ouverte à l’imaginaire !
Au chapitre des « inconvénients », je citerai seulement l’unicité de prise de vue avec certaines boîtes pour lesquelles il est vraiment difficile de changer d’émulsion en extérieur.

Fabriquer un appareil à sténopé
Il existe plusieurs manières d’envisager cette création : partir d’un appareil et le transformer, détourner une boîte de son utilisation, ou fabriquer l’ensemble de A à Z.
• A partir d’un appareil photo.
Une fois encore, deux possibilités se présentent :
La transformation irrévocable d’un vieil appareil, en lui ôtant son objectif et le remplaçant par un sténopé, permet de conserver l’avancement du film et parfois la visée.
Le percement d’un bouchon de boîtier à objectifs interchangeables permet d’avoir deux appareils en un, tantôt avec objectif, tantôt avec sténopé… dans chacun des cas, le film est entraîné et la mesure de la lumière peut parfois être conservée.
• Détournement d’une boîte.
Que ce soit une boîte à chaussures en carton, une boîte à café, à thé, à bonbons, à cigares, à… ou la petite boîte en plastique noire qui contenait quelques minutes auparavant une pellicule 135, toute boîte est un sténopé en devenir ! Plus largement même, tout contenant peut se transformer en sténopé !
• La fabrication de A à Z
En carton ou en bois, habileté manuelle et grain de folie sont de rigueur !

Quel que soit le chemin choisi pour créer son appareil à sténopé, on est toujours contraints de suivre certaines règles de l’optique pour avoir une image de la meilleure qualité possible.

vendredi 4 mai 2007

Une première image de la JMPS

Même si l'on préfère l'argentique au numérique, force est de constater que certaines possibilités offertes par les logiciels de traitement d'images sont bien pratiques.
Après la JMPS j'ai voulu développer les deux films de T.Max que j'avais. J'ai donc pris le révélateur préparé, de l'XTol, que j'ai dilué 1+1 pour une utilisation à bain perdu à 20° et me voilà partie pour 9'30 avec agitation toutes les 30"...
Las ! après traitement complet quelle ne fut la déception de constater que tout était sous-développé !
L'XTol, n'a visiblement pas les mêmes capacités de conservation que mon habituel révélateur T-Max !
En trente ans (au bas mot) de développement de films, c'est bien la première fois qu'une telle mésaventure m'arrive !
C'est là qu'intervient la phase numérique. Car je dois dire que s'il m'avais fallu tirer ces images en baryté, j'aurais certainement peiné ! il aurait sûrement fallu un grade 5 mais aussi un révélateur un peu plus concentré que mon usuel Neutol à 1+9. Et je ne parle même pas du temps qu'il m'aurait fallu pour dégager le plan de travail, faire le noir...
Là, un petit coup de scanner, une courbe dans Totoshop, paré pour le dépoussiérage... en une demi-heure le tour était joué... Bon, une heure, allez, je vous l'accorde!
Le modernisme a du bon, parfois...:-)


A suivre... avec d'autres images issues des mêmes bobines

mardi 1 mai 2007

La Journée Mondiale de la Photographie au Sténopé

(sauf mentions contraires, les images de ce reportage sont de Alain Bacouël)



Beau temps cette année pour la JMPS !
A ce rendez-vous informel du Bourget nous étions un petit groupe. Nous avons tous passé une bonne journée dans une ambiance conviviale et chaleureuse.
J'étais arrivée un peu en avance, j'en ai donc profité pour aller faire quelques vues du Pont -dont j'ignore le nom- qui surplombe la gare du Bourget. Il a une structure en béton tout à fait intéressante surtout lorsque le soleil projette les ombres de ses arches sur le trottoir et la chaussée. J'espère mettre en ligne quelques images lorsque j'aurais eu le temps de scanner !
Arnaud (avec l'inévitable casquette) et Alain Gayster (et sa parka jaune) étaient les premiers arrivés au Centre Culturel André Malraux, suivi de près par Jean-Claude Beaumont (en jean comme d'hab). Alain Bacouel est ensuite arrivé avec Caro et le petit Lucas de 5 ans et demi et l'adorable Michael dans sa poussette. Se sont également joints à nous, Jacky pour un petit moment puis Patrick Lallemand (qui s'occupe du blog http://lemotfotodumois.blog4ever.com/blog/index-102830.html) et une nouvelle venue dans la communauté des sténopistes, Corinne Thomas.



Le matin, une promenade dans des coins inconnus du Bourget nous ont permis de découvrir une zone pavillonnaire tranquille et proprette, des terrains vagues avec quelques orties et un chemin bordant la voie ferrée.
Cette voie ferrée a, comme il se doit, suscité des prises de vues. Le côté rectiligne des rails créant souvent une perspective intéressante attire forcément l'oeil du photographe comme celui du sténopiste!
Une structure de balisage avec une échelle a évidemment été très tentante... Je n'ai donc pas résisté et j'ai grimpé ! C'était bien sale (normal) mais permettait d'avoir une vision différente, presque aérienne... Dommage la pollution créait un voile dans le lointain... mais je crains qu'il ne faille s'habituer à cela.


Retour au Centre Culturel André Malraux où, la faim nous tenaillant toutes et tous, un pique-nique fut improvisé : salade, poulet,pommes-de-terres sautées, camembert accompagné d'un bon petitvin rouge (cela va de soi) et pour dessert, tarte aux pommes et tarte aux abricots...

Quand je vous dis que c'était convivial ! voire même festif! un exemple avec une image d'Alain Gayster prise avec son Zéroimage 135 :

En début d'après-midi, direction le square en face de la Mairie du Bourget ou le "Cyclope" devait être monté.
Qu'est-ce donc que le cyclope ?



Il s'agir d'une énorme boîte, mesurant 2 mètres de côté - donc 6 mètres cubes si mes souvenirs mathématiques sont encore bons- percée d'un petit trou laissant passer la lumière...
Mais c'est un sténopé me direz-vous !



Certes. Mais un peu plus que cela! C'est également une chambre claire à la manière de celle que l'on voit dans toutes les histoires de la photo grâce à la gravure d'Athanasius Kircher. Un écran "géant" avec du papier calque permet en effet de visualiser le paysage qui pénètre par le sténopé et éventuellement -du moins c'est ce qui se faisait au XVI° siècle- de le dessiner en suivant les contours sur le papier tendu sur l'écran. Arnaud et Jean-Claude se sont chargés du montage. Pas une mince affaire !

Il a d'abord fallu tout décharger de la voiture de Jean-Claude. D'abord, les supports faits de tuyaux d'évacuation en PVC pour constituer le cadre : un vrai puzzle !












Ensuite il fallait fixer la platine porte-sténopé : (photo© Patrick Lallemand)








Enfin, recouvrir ce cadre avec du tissu étanche à la lumière, un genre de black-out marron.






Voilà!
















Il faut enfin placer l'écran pour pouvoir visualiser l'image et parfaire quelques petites fintions





















Bien sûr l'inspectrice des travaux finis vient mettre son grain de sel, mais heureusement avalise la construction et la déclare apte à être visitée !
















Alors, comme le veut la coutume, voici une brochette de cette fine équipe : de gauche à droite : Caroline Michaud, Patrick Lallemand, moi, jean-Claude, Corinne Thomas et Alain Gayster.


Autant vous dire que le succès de cette chambre à sténopé a été complet et que les visites ont attiré aussi bien les parents que les enfants; Durant plus de deux heures on se serait cru dans le métro : on se bousculait pour entrer sans forcément laisser les précedents sortir ! mais la boîte a bien tenu le coup !