dimanche 20 septembre 2009

Pinhole-Oil : i'm in love !


Cet été j'ai trouvé un beau bidon de 25 litres d'huile d'arachide d'une grande marque que je ne citerai pas, à la sortie d'un resto. Coup de bol, les ramasseurs de poubelles n'en n'avaient pas voulu ! Cela faisait un moment que je lorgnais sur ce genre de récipient, mais tous ceux que j'avais vu étaient plus ou moins abîmés, défoncés… Celui-ci était dans un état permettant un recyclage.

J'ai donc mis à profit mon séjour en Bourgogne début septembre pour procéder à la transformation. Couvercle ôté, trou fignolé, intérieur noirci, jupette de protection contre les intrusions de lumière… voici la bête !
Elle peut recevoir des feuilles de papier de format 40 x 50 cm si l'on veut un cadrage horizontal, ou 30 x 40 cm pour un cadrage vertical; ce qui donne des négatifs de belle taille vous en conviendrez!



L'utilisation de papier pour de telles tailles ne se fait pas seulement pour des raisons financières. L'image obtenue, n'a rien à voir avec un néga papier résultant de la pose dans une petite boîte; il s'agit véritablement d'une image se suffisant à elle-même ! La transformation en un positif n'a plus rien d'obligatoire, l'image peut être présentée ainsi ou être soumise à un virage, elle sera de toute manière unique; car à moins de la scanner par petits morceaux - avec tous les problèmes qu'engendre ce type de pratique - il ne pourra même pas être possible de l'agrandir numériquement. Les images des essais que je vous propose sont donc des repros. faites avec un appareil photo numérique. En raison de la faible résolution des écrans, on ne peut donc espérer retrouver sur les essais que je présente tous les détails visibles sur les originaux.


Cette manière de créer des images met également en avant un autre paramètre, celui du choix du papier. Pour bien il faudrait tester tous les papiers existants comme on le fait d'une pellicule pour savoir ce qu'elle peut donner en fonction des circonstances. Mes utilisations précédentes du papiers se faisaient dans le but d'obtenir des Négatifs donc je développais dans un révé négatif ou dans un révé papier plus dilué; les premiers essais avec le pinhole-oil donc pour obtenir une image finie, montrent que les diverses marques de papiers ne sont pas équivalentes notamment en sensibilité; j'ai pu noter en particulier que les verts ont beaucoup de mal à impressionner les divers papiers, à grade ou multigrades et qu'en particulier le Berger à grade 2 est pratiquement insensible à ces radiations. On traduit habituellement la sensibilité des papiers pour les utiliser en lumière du jour; on donne comme valeurs à inscrire sur le posemètre entre 3 et 6 iso. En ce qui concerne le Berger, 45 minutes de pose devant des arbres en choisissant 4 Iso permet d'obtenir… une feuille blanche ! Il faut descendre à 1,5 iso pour obtenir une image dans laquelle les verts clairs (donc proches du jaune) seront faiblement traduits et cela uniquement s'ils sont en plein soleil. Le multigrade d'Ilford est quant à lui beaucoup plus "souple"; bien sûr les rouges restent pour tous les papiers les radiations les plus performantes mais les verts passent beaucoup mieux et la sensibilté générale se trouve être de l'ordre de 5 Iso.

Je suis littéralement tombée amoureuse de mon bidon d'huile et de ce qu'il permet d'obtenir. Certes il est un petit peu encombrant, mais il est léger, alors il peut se trimballer facilement. Je pense qu'il partira avec moi pour le Week-end de sténopé qu'organise Manifest'O les 3-4 Octobre à Toulouse, où Pierre-Olivier Boulant m'a invité.
Pour voir le programme : http://www.festival-manifesto.org/Week-end-stenope
C'est donc une histoire à suivre !

2 commentaires:

Joël a dit…

Superbe article !!
Et chouchoutes le bien ton bidon d'huile !! ;o)
Un sténopé de cette taille m'attire également.

BRAVO pour ces essais et les clichés obtenus !

Laura Gren a dit…

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