samedi 4 octobre 2008

C'est la rentrée ! Mordancez!

Il n'y a peut-être pas de quoi danser pour fêter le retour du labeur automnal, mais c'est une bonne époque pour MORDANCER.
Si je me décide, enfin, à mettre cet article sur mon blog, c'est que, d'une part on m'a demandé des renseignements sur le sujet il y a peu et, d'autre part que le site de l'association Hélios n'existe plus; or cet article constituant les seuls renseignements que l'on pouvait trouver en français sur le sujet se trouvait dans la partie technique de feu le site d'Hélios. Afin de continuer à promouvoir cet aspect fort intéressant de la photographie, je vous propose donc quelques pages de lecture. Si vous voulez également savoir à quoi peuvent bien ressembler des images mordancées rendez-vous sur mon album de Flickr : http://www.flickr.com/photos/marinoel/sets/72157602796626830/

Qu'est ce donc que le mordançage ?????
Un procédé ancien ? Un procédé alternatif ?
En tout cas, un procédé toujours peu connu.



Si vous vous précipitez sur l'imposante encyclopédie de la photographie en 11 volumes faite par Kodak, vous en serez pour vos frais; le mot ne figure même pas dans leur index. Allez plutôt consulter votre petit dictionnaire Larousse : mordançage ; nom masculin, venant de mordant. Bon, on aurait pu le deviner. Métallurgie ... Teinturerie ... Ah ! dans son troisième sens, en photographie: « Opération fixant un colorant sur une surface réceptrice. » Si vous avez un peu plus de courage, plongez-vous dans la bible du photographe, je veux parler de La technique du photographe de Louis-Philippe Clerc, ou même dans les écrits du grand chimiste Pierre Glafkidès. Dans l'un comme dans l'autre vous trouverez le moyen d'effectuer des « virages par mordançage ».
Alors s'agit-il seulement d'un moyen de colorisation des images? Cet aspect, premier certes, est à mon sens l'un des moindres. Le mordançage, tel qu'on peut le pratiquer aujourd'hui, est surtout un moyen purement photographique de créer une image qui permet, enfin, d'aller au-delà du réel : avec le mordançage, la vérité est ailleurs ! ! !

Un procédé ancien

Au début du siècle dernier - le XXème pour ceux qui auraient oublié - les émulsions étaient uniquement monochrome, dans une gamme limitée allant du noir au blanc. Les virages étaient, certes, abondamment usités depuis les débuts de la photographie sur métal - en 1842, Louis Auguste Bisson, par exemple, protégeait ses daguerréotypes en les recouvrant d'une mince couche d'or par galvanoplastie- mais le but alors recherché était essentiellement la permanence de l'image; la coloration globale que pouvait prendre l'épreuve était un corollaire paraissant mineur. Le besoin de couleur existait cependant, surtout depuis l'apparition du cinématographe. Il fallait non plus colorer des tirages papiers mais des transparents destinés à la projection. Les recherches entamées par A. Traube (1906) poursuivies par R. Namias (1909-1911) ont conduit J.L.Cabtree à publier en 1917 des modes opératoires de virages par teinture sur mordançage apportant à la fois la couleur et la transparence. On pouvait ainsi teindre dans les couleurs primaires un même cliché en trois exemplaires et par superposition on obtenait ... une diapositive. La relation avec le modus operandi de la teinturerie était évidente : le mordant, souvent un ferrocyanure métallique, préparait gélatine et argent métallique à se combiner avec un colorant souvent employé dans l'industrie textile. Alternative à l'Autochrome des frères Lumière, il ne semble cependant pas que cette méthode coloriste lui ait fait de l'ombre. Et bien évidemment, l'intérêt pour cette technique s'éteignit de lui-même lorsque les premières véritables émulsions couleurs firent leur apparition (1935, Agfa et Kodak).
Alors, la pratique actuelle du mordançage résulte-t-elle de la résistance obstinée d'un groupe d'irréductibles?


Le Renouveau

C'est à Jean-Pierre Sudre (1921-1997) - largement connu et reconnu avec sa femme Claudine pour ses recherches et applications sur les procédés anciens - que l'on doit la réapparition du mordançage dans le paysage photographique dans les années mil neuf cent soixante-dix.
Mais la question que l'on peut se poser est : S'agit-il du même procédé?
En effet si l'on compare les formules, magiques comme il se doit, cela n'a pas grand-chose en commun. Si l'on se réfère aux effets, nous sommes en présence de cousins. Car si les virages, totaux ou partiels, sont également facilités, la préparation mise au point par J.P. Sudre peut provoquer aussi une rupture des chaînes peptidiques par oxydation catalytique ...
Cet énoncé ne vous avance pas ? Alors, plus simplement on peut dire que cela peut entraîner un gonflement tel de la gélatine - dans ses parties les plus insolées, les noirs de l'image , qu'elle en arrive à éclater d'une manière complètement aléatoire.
En cela, n'ayons pas peur des mots, ce procédé est totalement jouissif ! ! !
On peut alors déshabiller l'image, enlever une à une ces peaux de gélatine, les déplacer; on peut caresser, langoureusement ou avec passion, ce gélatino-bromure d'argent en le débarrassant plus ou moins de l'argent métallique jusqu'à n'avoir plus que le support papier nu. Tout est affaire de sensibilité, d'imagination, de doigté ...
Le mordançage est d'un érotisme torride! ! ! Auparavant vous travailliez une surface ; vous aviez inclus la troisième dimension par le temps de pose. Désormais, vous êtes dans la quatrième dimension, celle du relief - vous sculptez! !
Vous pensez que j'exagère ? Suivez le petit guide et essayez par vous-même! ! !

Formule Magique

Les ingrédients :
Chlorure cuivrique (cuivre II) 10 g
Acide Acétique 5O cc
Eau oxygénée à 110 vol.. 20 à 25 cc
Eau qspf 1000 cc

• Dans un demi-litre d'eau à environ 20°C, dissolvez 10 g de chlorure cuivrique.
• Ajoutez doucement 50 centimètres cubes de l'acide acétique que vous utilisez habituellement pour fabriquer votre bain d'arrêt , sans colorant bien sûr.
• Versez, avec moult précautions pour vos petits doigts, 25 millilitres d'eau oxygénée à 110 volumes ou 20 ml à 130 volumes.
• Enfin, complétez par de l'eau, pour obtenir 1 litre d'une solution translucide de couleur cyan ...
La voie du septième ciel !
Ce bain peut se conserver du jour au lendemain dans un flacon bouché, mais attention à l'affaiblissement de l'action de l'oxygène qui s'évade malgré tout… Donc n'ayez pas peur de travailler avec des solutions neuves.

Organisation

Ces opérations s'effectuent en pleine lumière, dans un local assez bien ventilé, à proximité d'un point d'eau dont la température peut être réglée.
Vous aurez besoin d'au moins quatre bacs contenant respectivement:
- Bain de mordançage, que vous venez de préparer
- Bain de rinçage : de l'eau, que vous renouvellerez
- Bain de redéveloppement : votre révélateur habituel
- Bain d'arrêt: acide acétique dilué environ 20 cc pour un litre

Il vous faudra également:
- Un thermomètre pour vérifier la température de vos bains
- Un chronomètre de laboratoire
- Des pinces pour tremper et surtout retirer le papier des bains, en particulier le bain de mordançage qui, comme son nom vous l'indique, mord méchamment.
-Une plaque de verre, ou de plexiglass, suffisamment grande pour poser votre tirage dessus.

À titre expérimental prenez un tirage papier, du baryté de préférence, possédant de beaux noirs intenses. Cela fonctionne mieux avec les papiers au chlorobromure ...
Quand vous aurez acquis de l'expérience, vous produirez des images spécialement pour être mordancées. Vous pourrez également essayer sur des négatifs.

Si vous décidez de mordancer en fin de séquence de tirage, évitez d'utiliser un fixateur tannant, lavez consciencieusement (6 eaux de 5mn minimum) mais ne séchez pas votre tirage. Si, au contraire vous utilisez un tirage effectué depuis quelques temps, trempez-le environ une demi-heure dans de l'eau tiède (environ 25° mais pas au-dessus de 30°) pour regonfler et ramollir la gélatine.
Égouttez le tirage, pour ne pas noyer le bain de mordançage.

Action!

1- Trempez votre tirage dans le bain de mordançage et laissez agir environ 2 minutes.
Durant ce temps, le tirage blanchit, et avec un œil exercé vous verrez la gélatine gonfler surtout dans les anciens noirs s'affaiblissant.
2- Rincez abondamment votre tirage dans de l'eau à 20°.
Attention, l'action mordante continue durant les premiers rinçages ! L'affaiblissement se poursuit et vous pouvez voir de multiples petites bulles d'oxygène s'échapper du tirage. Le gonflement de la gélatine est bien visible. Il faut absolument bien rincer pour qu'il ne reste plus de produit dans les fibres, sous peine de taches jaunâtres irrémédiables.
Si vous désirez une action plus violente, il suffit d'augmenter la température de l'eau, mais ne pas dépasser 30° sous peine de n'avoir plus rien à dépouiller ...
3- Redéveloppez le tirage pour faire remonter les noirs.
Vous observerez dans cette phase, au fur et à mesure de la densification, le gonflement de la gélatine noircissante qui veut se faire plus grosse que le bœuf, et comme la grenouille finit par exploser!
C'est particulièrement peu ragoûtant : du sang noir se répand dans le révélateur, des lambeaux de peau flottent à la surface ... Bon, c'est violent mais pas tant que ça ! ce ne sont que des bouts de gélatine et ce qui s'écoule, c'est l'argent métallique contenu dans l'émulsion ! Cela signifie seulement que votre révélateur se salit facilement et qu'il faudra le changer fréquemment. Vous pourrez même augmenter sa concentration pour contrecarrer l'aspect affaiblissant du mordant (ex: si vous utilisez du Neutol®, passez de 1+9 à 1+7).
Votre gélatine est globalement dans un sale état, elle a explosé à certains endroits sans vous demander si c'était là que cela vous intéressait… Maintenant à vous de vous débrouiller avec ça. Commencez donc par lui redonner un peu de vigueur.
4- Trempez ce qui reste dans le bain d'acide acétique durant une bonne minute. Cela agira comme bain d'arrêt de cette torture et accessoi¬rement durcira légèrement la gélatine.
5- Posez délicatement votre tirage mordancé sur la plaque de verre et. .. Observez !

X-File! ou comment déshabiller une image!

Si jusqu'à présent vous n'avez pu maîtriser totalement l'action, ici vous devez vous conduire en maestro.
Vous allez déplacer les morceaux de gélatine dans la direction qui vous intéresse, l'enlever par endroits, voire l'arracher. Vous allez caresser ces surfaces noires, rejetant l'argent métallique aux oubliettes, allégeant un peu ici, éclaircissant là, mettant totalement à nu ailleurs ... Une véritable phase de séduction !
Vous aurez envie de voir ce que cela donne dans les gris, dans les zones claires ... Vous pouvez toujours (vous) brosser! Vous ne verrez qu'un aspect métallique, légèrement miroitant, sur lequel vous ne pourrez avoir aucune action. Votre partenaire est ici fort rétive/rétif, je ne fais pas de sexisme !
Selon la violence de votre mordançage, vous pourrez, par une action manuelle énergique,
obtenir quelques effets sur quelques gris foncés... Mais il faudra vous faire aider par quelques outils. (Désolée, mais la bienséance veut que je censure.)
Pourtant, certains outils sont absolument requis. A commencer par vos mains, c'est l'instrument idéal pour la caresse, surtout sous le jet d'eau émanant d'un coton imbibé ou du robinet, pour évacuer la noirceur de l'argent ou le lambeau de gélatine qui obstrue la vue de la surface voisine. Mais vous pouvez également avoir recours au coton-tige, à l'éponge, aux pinceaux de tous poils, à la brosse à dents ou en chiendent, au bout de bambou, au vaccinostyle, au tampon gratteur de casserole, à la paille de fer .... Et à tout ce que votre imagination pourra trouver !
Ça y est ? ! arrêtez-vous maintenant, reprenez votre souffle, regardez !
Quel était le sujet initial de cette image? Plus rien a voir, n’est-ce-pas.
Il ne vous reste plus qu'à bien laver et mettre à sécher !

Rien ne vous empêche par la suite de reprendre cette image et de pratiquer des colorations, objet initial du mordançage historique. Qu'il soit partiel ou total, avec blanchiment ou direct, vous verrez que cette teinture prendra plus aisément que sur un tirage qui n'a pas vécu une telle expérience. Alors n'hésitez pas à renouveler ce test et surtout laissez courir votre imaginaire ! ! !

Ah! une petite chose encore! L'image que vous venez de créer est totalement unique !
Même si vous êtes parti d'un négatif, donc vous vous êtes donné la possibilité de la reproductibilité, vous n'aurez jamais deux fois de suite la même action au même endroit. Vous aurez quelque chose de très ressemblant, mais pas de totalement identique ...

D'ailleurs, l'uniformisation est-elle un but à rechercher ?
En attendant de répondre à cette question philosophique, amusez-vous bien!

vendredi 4 juillet 2008

Call for entry for 2009

I don't forget my friends who don't speek french !
So this is the call translated :

Call for entry to the exhibition
Faster !!!

The André Malraux du Bourget cultural center organizes its third international exhibition of photography without lens (pinhole, zone-plate, sieve) around the subject of transport.

Since the dawn of time, the man looked for all the means to transport itself in a speed superior to the one than his legs allowed it. He so invented and finalized the mechanical systems, used the driving strength of elements, made machines always more successful with technological means.
So automobiles, motorcycles, buses, planes or boats transport human beings and goods worldwide with a lot of often polluting energy, while cycles, rollers, skateboards allow us to move in an often more restricted perimeter but by guaranteeing a certain purity of the air.

Choose your means of transportation and tell in a coherent sequence from five to ten images how you transport yourselves from a point to the other one.
The size, the support and the arrangement of the images is free.

The exhibition will take place from March 6th till April 25th, 2009 in the CCAM of Le Bourget.

To participate, send before December 31st, 2008, by Internet only, a file including the following details:
- Reproductions of the images such as they will appear to the exhibition. The reproductions will be numbered. Every reproduction will have to be 15 cms (5,9″) in its largest dimension in 300 dpi, .jpeg format maximal quality. The digitized images must be dusted, in RGB format for the color, in grey levels for the Black and White.
- A sketch presenting the arrangement with the number of each picture. You aren’t obliged to use frames, your pictures can be simply pasted on a rigid support or presented in the form of a roller…
- a note (format RTF or PDF) presenting (in French, English or Spanish) :
- Your Name, First name, Address,Country , and e-mail address.
- A short biography (5 lines)
- Characteristics of the pinhole-camera(s) used to create these photography (focal length, diaphragm, …)
- A short text (in French, English or Spanish) presenting your work on this subject (5 lines).
- A photography of each pinhole-cameras used, numbered in correspondence with the reproductions. This (these) image(s) will measure 7 cm (2,75″) in its greatest dimension in 300 dpi, in JPEG maximum quality.
The files not corresponding to this request will be systematically rejected.

The selected authors will be informed by e-mail only during the last two weeks of January 2009. The selected authors will have to send in January (dead line for reception : February 10th) by the post office their photographies ready to be hung on the walls.
Authors have to take all the customary precautions for a safe travel of their works so that they won’t be damaged.

The curator of the exhibition and the CCAM reserve the right to not hang on the prints which quality is not in compliance with selected files.

During the exhibition, the authors will follow on http://capsule93.blogspot.com/ the events of the exhibition.
At the end of the exhibition, the pictures will be returned to their authors at the Townhall of Le Bourget expense.


Memorandum
2008, December 31th : Dead line to send the files to the following address :
frenchpinholecenter@orange.fr
2009, January 15-20: The selected authors are informed by e-mail.
2009, January 15 – February 10th : Reception of the works ready to be hung.
2009, March 6th to April 25th: Exhibition (Openning on march 6th)
2009, May-June : The works come back to their authors.

Appel à participation pour 2009

La seconde exposition internationale de photographie au sténopé s'est terminée il y a peu de temps.
Puis ce fut ce formidable week-end à Noirlac au cours duquel 300 visiteurs par jour se sont succédés. Le dossier de presse qui en a résulté est assez conséquent !
Mais il a bien fallu penser rapidement à la suite de ces aventures sténopéiques; donc je vous ai concocté un thème qui est toujours en relation avec les questions d'environnement mais qui colle aussi avec nos préoccupations pécuniaires dues à l'envol du prix du barril de pétrole...
A vous de choisir désormais... du moins pour cette prochaine expo...

Appel à participation à l’exposition
« Plus vite !!! »


Le Centre Culturel André Malraux du Bourget organise sa troisième exposition internationale de photographie sans objectif
( sténopé, zone-plate, sieve… ) autour du thème des transports.
Depuis l’aube des temps, l’homme a cherché tous les moyens de se transporter à une vitesse supérieure à celle que ses jambes le lui permettaient. Il a ainsi inventé et mis au point des systèmes mécaniques, utilisé la force motrice des éléments, fabriqué des machines avec des moyens technologiques toujours plus performants.
Ainsi les automobiles, motos, autobus et cars, avions ou bateaux transportent-ils humains et marchandises à travers le monde à grand renfort d’énergie souvent polluante, alors que les vélos, rollers, planches à roulettes nous permettent de nous déplacer dans un périmètre souvent plus restreint mais en garantissant une certaine pureté de l’air.

Choisissez votre moyen de transport et racontez en une séquence cohérente de cinq à dix images comment vous vous transportez d’un point à un autre.
Le format, le support et la disposition des images est libre.

L’exposition aura lieu du 6 mars au 25 avril 2009 au CCAM du Bourget.

Pour participer, envoyer avant le 31 décembre 2008, par Internet uniquement un dossier comprenant les pièces suivantes :
- Reproductions des images telles qu’elles apparaîtront à l’exposition. Les reproductions seront numérotées. Chaque reproduction devra mesurer 15 cm dans sa plus grande dimension en 300 dpi, format .jpeg qualité maximale. Les images numérisées doivent être dépoussiérées, en format RVB pour la couleur, en niveaux de gris pour le Noir et Blanc.
- Un schéma présentant votre disposition avec le numéro des images en précisant leurs tailles. L’utilisation de cadre n’est pas obligatoire, vos images peuvent être simplement contrecollées sur un support rigide ou encore se présenter sous forme d’un rouleau…
- Une fiche (format .RTF ou .PDF) présentant (en français, anglais ou espagnol):
- Vos Nom, Prénom, Adresse, Pays, votre adresse de courrier électronique.
- Une courte biographie (5 lignes maximum)
- Les caractéristiques de votre ou vos appareil(s) à sténopé utilisé(s) pour créer ces images (longueur focale et diaphragme)
- Un court texte (en français, anglais ou espagnol) présentant votre travail sur ce sujet (5 lignes maximum).
- Une photo de chaque appareil utilisé, éventuellement numérotés, en correspondance avec les reproductions. Cette (ces) image(s) devra (devront) mesurer 7 cm dans la plus grande dimension en 300 dpi, en JPEG qualité maximale.

Les dossiers ne correspondant pas à cette demande seront systématiquement rejetés.

Les auteurs retenus seront prévenus par courriel uniquement entre le 15 et le 20 janvier 2009.
Les auteurs retenus devront envoyer en janvier (date limite de réception : 10 février) par la poste leurs photographies prêtes à être accrochées, en prenant toutes les précautions d’usage pour qu’elles ne soient pas abîmées durant le transport.
La commissaire de l’exposition et le CCAM se réservent le droit de ne pas accrocher les tirages dont la qualité n’est pas conforme aux fichiers sélectionnés.
Durant l’exposition, les auteurs pourront suivre sur le blog http://capsule93.blogspot.com/ les événements relatifs à l’exposition.
A la fin de l’exposition, les photographies seront renvoyées à leurs auteurs aux frais de la Mairie du Bourget.


Mémento

31 décembre 2008 : date limite de réception des dossiers à l’adresse électronique suivante :
frenchpinholecenter@orange.fr
15-20 janvier 2008 : les auteurs retenus sont prévenus par courriel.
15 janvier - 10 février 2008 : réception des œuvres prêtes à être accrochées.
6 mars - 25 avril 2009 : exposition (vernissage le 6 mars à 19 h)
mai-juin 2009 : retour des œuvres à leurs auteurs.

dimanche 4 mai 2008

L'aventure est à Noirlac

Noirlac ?
C'est un hameau qui dépend du village de Bruères-Allichamps, dans le Cher, exactement au centre de la France.
A Noirlac, il y a une Abbaye cistercienne.
A Noirlac, 16 photographes ont fait des prises de vues en pure argentique... (100% digital free comme dirait mon ami Peter Donahoe, only wet photography!)
Ces prises de vues ont donné naissance à un superbe livre paru aux Editions Gaud.
Allez! un peu de pub! c'est pour la bonne cause!

Noirlac(s)
Réel(s) photographique(s) / Photographic reality/ies

Textes : Jean-Yves Ribault, Henri Peyre
Photographies : collectif de 16 photographes
Gilles Aymard, Mustapha Azeroual, Alain Bacouël, Emmanuel Bigler, François Croizet, Patrice Dhumes, Philippe Domingos, Christophe Frot, Henri Gaud, Alain Gayster, Marc Genevrier, Carole Lereverseau, Marie-Noëlle Leroy, Erick Mengual, Alain-Marc Oberlé, Henri Peyre.


Parution : mars 2008
Format : 26 x 27 cm
Couverture cartonnée rembordée avec jaquette,
216 pages, texte français-anglais
170 photographies noir et blanc et couleur
ISBN: 978-2-84080-178-8
39 euros

Après un premier projet photographique sur l’abbaye de Fontfroide, Henri Gaud réunit de nouveau un groupe de photographes pour la lecture libre d’un site historique : l’abbaye de Noirlac, propriété du Conseil général du Cher. Pas de consigne, pas de thème imposé si ce n’est la valorisation du lieu et sa traduction visuelle via une photographie non conventionnelle qui privilégie la multiplication des langages plutôt qu’elle ne les restreint. Ce livre donne à voir les « réalités photographiques » des 16 participants à ce projet artistique qui sera présenté tout au long de l’année 2008 dans différents lieux d’exposition du département du Cher dont l’abbaye de Noirlac.

Noirlac, c'est également une exposition d'images extraites de ce livre, tirées en grand format présentée à partir du 10 mai jusqu'au 2 septembre dans le Cloître de l'Abbaye. Ensuite, cette exposition sera présentée dans tout le département du Cher.

Mais Noirlac, c'est également un Centre culturel de rencontre.
L'occasion nous est d'ailleurs donnée de nous y rencontrer lors du Week-end des 10 et 11 Mai.
Au programme des spectacles et des ateliers photographiques.
pour vous donner l'eau à la bouche voici ce qui se prépare :

La naissance de l’image

Dans un cube de 2 mètres de côté, un petit trou (sténopé) reste ouvert sur la face avant. Grâce à cela la lumière entre dans le cube et forme une image qui se visualise sur un écran translucide suspendu au centre de la structure. Cette image est en couleurs, inversée par rapport au réel, et tout mouvement s’effectuant à l’extérieur devant le « cyclope » se voit également sur cet écran.
Le « cyclope » permet de comprendre le phénomène tout à fait naturel de la formation d’une image.

Voyage au cœur de l’image

Une chambre de moine est transformée en Camera Obscura en obstruant la fenêtre et ne laissant qu’un petit trou. L’image du parc pénètre dans la pièce ; elle se visualise autant sur les murs et le plancher que sur le plafond. Tout individu debout dans la pièce devient porteur d’une partie de l’image. S’il se déplace, sa portion d’image change.


La vie en bleu

Démonstration de tirages de négatifs argentiques ou numériques en Cyanotype par insolation à la lumière naturelle. Sa particularité est de donner une image positive de tonalités bleues.
Le cyanotype est le plus ancien procédé de tirage ; il a été mis au point en 1842 par l’anglais sir John Hershell.

Des images à la colle…

La gomme arabique est une des plus anciennes colles d’origine végétale. En lui adjoignant un produit chimique et des pigments, on obtient une « mélasse » dont on enduit une feuille de papier à dessin ; après insolation sous un négatif, on obtient une image positive. Découverte de toutes les étapes de cette transformation quasiment magique, vous pourrez voir la formation de l’image positive sur le papier et découvrir même comment l’image peut être en couleurs !

3 en 1, du noir et blanc à la couleur : la trichromie

Nous voyons le monde en couleurs. Quel ne fut donc pas l’étonnement de Nicéphore Niépce lorsqu’il obtint des images en noir et blanc ! C’est pourtant grâce à plusieurs images en noir et blanc que l’on parvient à recréer un monde en couleurs. Ce fut un des premiers principes de la photographie en couleurs, et des appareils photographiques ont été construits pour faciliter les prises de vues destinées à créer ces images. Si à l’heure actuelle nous ne sommes plus obligés de repasser par cette même chaîne de traitement, le principe est toujours d’actualité ; adapté à nos moyens modernes, il devient une source de création nouvelle.
En découvrant ces moyens ingénieux, vous pourrez visualiser les différentes étapes depuis les négatifs jusqu’à la fabrication de l’image en couleurs, comprendre que l’apport des anciens ne doit pas être délaissé mais qu’il constitue une richesse surprenante.

la Camera Obscura, côté pratique

Après avoir vu comment se forme l’image dans le Cyclope, puis dans la cellule du moine, il est désormais temps d'en apprécier les applications. On pourra montrer toute une collections de boîtes transformées ou créées spécialement pour faire de la photographie au sténopé. Utilisation de films Polaroïd autorisant la découverte immédiate de l’image réalisée au format 4 x 5 inches et prises de vues au Sténopé numérique suivi d'une impression jet d'encre 10 x 15 cm. Un moyen de montrer que le sténopé et les nouvelles technologies sont compatibles.

Les ateliers démonstrations auront lieu le samedi et le dimanche de 15 h à 18h 30

Contacts : 02 48 62 01 01 contact@noirlac.fr

Site : www.abbayedenoirlac.fr

dimanche 27 avril 2008

JMPS 2008 : C'est fini pour aujourd'hui!


Temps radieux pour cette journée d'exception! C'est rare, il faut donc le signaler !
Voilà, tout le monde est rentré avec quelques plans films ou pellosh exposées.
Pour ma part le bilan est de 5 pellicules d'Ekta (4 ekta 100SW périmés depuis 2000 + 1 provia 100, péremption 2007) et 1 Tmax 100 toujours d'actualité.
Cependant, comme j'ai fait pas mal de vues panoramiques plusieurs films ne comportent que 4 vues... Mais la T Max elle, aura, si tout va bien, ses 12 vues comme il se doit!
Demain les ektas iront au labo et je développerai mes néga vraisemblablement mercredi... Il faut donc attendre avant de voir une image sur le site du Pinhole day.
J'y suis allée faire un tour : à cette heure-ci 143 personnes ont déjà mis leur image en ligne !
Une véritable course contre la montre s'organise maintenant; c'est à qui sera le premier à mettre son image... il est évident que les pays comme la Nouvelle Zélande ou l'Australie gagnent à tous les coups en raison de leur fuseau horaire, mais il y a déjà 3 français !
Cela dit pas de panique, il n'y a rien à gagner que la joie d'avoir participé (pour paraphraser un certain Baron); il reste tout le mois de Mai pour mettre son image sur : http://www.pinholeday.org/



Les Franciliens courageux qui s'étaient levés tôt étaient au rendez-vous devant la Fontaine aux lions de la Vilette (je précise au cas où, mais on ne peut pas se tromper, celle-ci est franchement plus grande et l'environnement n'a rien à voir!).
En haut, derrière ses lunettes noires : Jean-Claude; derrière sa boîte : Damien alias Sels d'argent
Devant, de gauche à droite : Alain, Caro et Mickaël, Bruno, moi cachant partiellement Jacky, Claude et Florian.
Cette journée a été doublement exceptionnelle puisque pour la première fois de ma vie j'ai utilisé un retardateur sur un appareil photo (numérique avec objectif, vous avez pu le remarquer) afin de figurer également sur ce portrait de groupe avec boîtes...

jeudi 17 avril 2008

Journée Mondiale du Sténopé 2008 : LE Rendez-vous


J-9 avant le Pinhole day !

Il est grand temps de se fixer un rendez-vous comme les années précédentes !
Une occasion de se rencontrer, de voir nos boîtes respectives, de papoter, d'échanger autour de notre passion pour le petit trou!
Donc, après la BNF, le musée d'Orsay, le trocadéro, le Bourget, je vous propose cette année une ballade dans le Parc de la Villette. Verdure et architecture pour rester dans la note de Nature Urbaine, avec la possibilité de l'eau en plus (mais sténEAUpé, on l'a déjà fait...)
Donc, pour être concret :
OU : rendez-vous place de la fontaine aux lions
Hélas ce n'est pas celle de l'Alhambra, un peu trop éloignée, celle qui est juste à la sortie du métro Porte de Pantin, entre le conservatoire et la cité de la Musique.
QUAND : Dimanche 27 avril 2008 à 10 heures.


Vous pouvez télécharger le plan du parc sous forme de PDF en allant sur : http://www.villette.com/
et en cliquant en bas de la page sur "plan du parc". Cela pourra faciliter les points ralliements éventuels.

Si vous voulez que je vous prête une boîte spécialement pour cette ballade, n'hésitez pas à me contacter!
A très bientôt!

mardi 8 avril 2008

Un québéquois à Paris


Je suppose que vous connaissez Guy Glorieux, le grand maître québéquois du sténopé !
Si ce n'est pas le cas, précipitez-vous sur votre navigateur favori et tapez l'adresse suivante :
http://www3.sympatico.ca/guy.glorieux/menu4.htm
Vous pourrez découvrir les multiples réalisations de cet artiste d'outre-atlantique !
J'ai rencontré "in real life" Guy Glorieux l'été dernier à Paris, nous avons déjeuné ensemble et visité l'expo consacrée alors à Atget. C'était assez cocasse de voir ce grand gaillard de près de deux mètres - aller, 1,95m au bas mot- et moi à côté - péniblement 1,60 m- Comme il se doit, Guy a fait une photo de nous deux avec son petit numérique tendu à bout de bras... Pas évident du tout d'avoir deux personnes de tailles si différentes, même en position grand angle !

Guy est repassé par Paris fin mars dernier pour , notamment voir l'expo Nature Urbaine à laquelle il participait. Nous étions tous deux munis d'appareils à sténopé, bien sûr. Des appareils numériques !
En attendant notre commande - nous avons déjeuné dans la même brasserie que l'an dernier - nous n'avons pas résisté au plaisir de faire quelques vues !
Voici donc Guy Glorieux et son assiette (vu par mon canon 400D avec un trou de 0,35).

mardi 25 mars 2008

Stage Sténopé(2) - Pinhole Workshop

Voici les petites précisions que je vous ai promises :
Le stage aura donc lieu les 12 et 13 avril (c'est un week-end)
Les horaires sont de 10 heures à 18 heures les deux jours
Le prix pour ces deux jours est de 30 euros.
La seule chose dont vous avez besoin pour ces deux jours est de penser à apporter une boîte qui deviendra un appareil à sténopé que vous pourrez utiliser par la suite.
Pour les repas, on se débrouillera sur place, il y a des commerçants et une boulangerie à côté.
pour vous inscrire il suffit juste de contacter le Centre culturel André Malraux
10 av. Francis de Pressensé -93350 Le bourget
de téléphoner au 01 48 38 50 14
de laisser un mail : centre.culturel@ville-lebourget.fr

Voilà, vous savez tout!
A bientôt!

jeudi 20 mars 2008

Stage sténopé (1)- Workshop

Puisque cela a déjà été annoncé par l'article du Monde, je vous confirme que les 12 et 13 avril prochains, en relation avec la Journée mondiale de la photographie au sténopé (donc Rendez-vous également le dimanche 27 avril), je m'ocuperai d'un stage de sténopé (prises de vues avec des boîtes existantes puis transformation de votre propre boîte et prise de vue avec elle, conseils pour construire toutes sortes de boîtes) au Centre culturel André Malraux du Bourget -15 minutes depuis la Gare du Nord -
Les horaires exacts vous seront communiqués d'ici quelques jours, mais grosso-modo cela devrait être du genre 9 h ou 10h jusqu'à environ 18 h ou 19h. Pour tous renseignements y compris les prix, il vaut mieux contacter le Centre culturel au 01 48 38 50 14.
A bientôt donc pour des aventures sténopiques!
Profitez de votre passage ici pour pour voir ce que nous avons fait l'an dernier avec des adolescents ! Comment une poubelle de la ville du Bourget devient un sténopé et quelles images nous avons obtenues!

mercredi 19 mars 2008

Le sténopé à l'honneur dans Le Monde

Deux mois et demi de silence...
Je sais...
Mais ne croyez pas que je sois restée sans rien faire!
Organiser la seconde exposition Internationale de Photographie au Sténopé n'est pas une mince affaire et créer le catalogue de ladite exposition ne se fait pas non plus en un jour !
Mais je vous en parlerai une autre fois.
Pour l'heure, il est un événement important pour la communauté des boîtes trouées !
Un superbe article signé Cécile Urbain vient de paraître dans le journal Le Monde.
Vous ne l'avez pas encore lu ?
Voici un lien pour y accéder :



On en reparle dès que vous avez fini de lire.